9 ou 10 juillet, suivant l'endroit
une envie sans prétention de description par les mots
d'un ineffable aux photos
une envie sans prétention de description par les mots
d'un ineffable aux photos
Juste au-dessus de l'horizon, de l'autre côté d'une flaque infinie et profonde de nuages uniformes, les cieux rejoignaient leurs zébrures en une explosion d'une tranquillité claire posée sur le violet pur, d'où jaillissait, tranchante, une longue estafilade, claire également, et qu'il faudrait dire verticale, rejoignant solitairement l'immensité de la coupole et de ses sommets courbes. Au-delà du cadre du hublot le paysage ne touchait que péniblement au tridimensionnel. Puis l'océan cotonneux se déchira sur des falaises plates, s'ouvrit sur l'eau noire, alors que les oranges persistants et hors d'atteinte - la ligne de fuite - disparaissaient sous une nouvelle brume qui tenait de l'haleine de l'hiver, et tout ne fut plus que bleu.
Un ciel est rapidement surréaliste.
Une heure plus tard, le soleil s'est levé longuement au terme d'une dizaine de minutes de nuit, et avec lui, de plusieurs kilomètres, mon promontoire vrombissant, qui maintenant surplombe comme un instant d'avalanche, une plaine de cimes qui remplaça l'océan ; au-dessus d'elle les filaments diaprés des dernières hauteurs de la blancheur s'effilochent sur les ailes, ponctuant le camaïeu insolent du jour d'une fixité solide de vagues de sable blanc - elles-mêmes supports d'ombres rasantes, dont on suppose la répercussion, dont on devine l'effet au sol, la cascade d'ombrages de paliers en paliers qui des infinis reflets de neige engendre la pénombre que nous encourons. L'appareil amorce sa descente : la face cachée au soleil est encore bleu acier sur les massifs bouillonnants des altitudes, et un ciel s'échine à produire des rouleaux de voiles fins. « Brouillard sur Séoul. »
Entre deux plafonds, à mi-chemin, chose frappante : une banquise terne et craquelée à perte de vue. La lumière descend un peu, s'entrechoque aux trouées, ravale une aurore perpétuellement rose au loin, et le vent et le froid se dessinent dans de douces et nettes coulées ; toujours rien de réel.
Ah si, ça y est. Les derniers nuages sont gris.
Un ciel est rapidement surréaliste.
Une heure plus tard, le soleil s'est levé longuement au terme d'une dizaine de minutes de nuit, et avec lui, de plusieurs kilomètres, mon promontoire vrombissant, qui maintenant surplombe comme un instant d'avalanche, une plaine de cimes qui remplaça l'océan ; au-dessus d'elle les filaments diaprés des dernières hauteurs de la blancheur s'effilochent sur les ailes, ponctuant le camaïeu insolent du jour d'une fixité solide de vagues de sable blanc - elles-mêmes supports d'ombres rasantes, dont on suppose la répercussion, dont on devine l'effet au sol, la cascade d'ombrages de paliers en paliers qui des infinis reflets de neige engendre la pénombre que nous encourons. L'appareil amorce sa descente : la face cachée au soleil est encore bleu acier sur les massifs bouillonnants des altitudes, et un ciel s'échine à produire des rouleaux de voiles fins. « Brouillard sur Séoul. »
Entre deux plafonds, à mi-chemin, chose frappante : une banquise terne et craquelée à perte de vue. La lumière descend un peu, s'entrechoque aux trouées, ravale une aurore perpétuellement rose au loin, et le vent et le froid se dessinent dans de douces et nettes coulées ; toujours rien de réel.
Ah si, ça y est. Les derniers nuages sont gris.
3 commentaires:
Ouais...
(le titre est très bon, en revanche :D)
Je sais (et je sais ! :p) mais il m'était juste pris l'envie de décrire le ciel, les photos ne rendant rien.
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