dimanche 27 juillet 2008

Never-Ending Japan Expo

De retour du Japon depuis hier soir ; il n'y aura probablement pas de meilleur compte-rendu que les quatre longs mails que je rédigeai au cours du voyage à l'attention des quelques personnes qui en avaient peut-être quelque chose à branler.
Et sur Facebook plutôt qu'ici, bientôt, quelques photos.


Paris 18:55 lundi 14 juillet 2008 /
Tôkyô 01:55 mardi 15 juillet 2008


Bonsoir tous les gens ! ceci est un petit mail trop méga intéressant de ma petite vie au Japon, où je squatte actuellement avec cinq potes, mail que j'envoie collectivement étant donné mon manque affreux de temps (à ce sujet, je préviens, je suis pas certain de réussir à envoyer des cartes) (je vous jure, on n'a pas instant à nous) (je prends sur mon temps de sommeil d'ailleurs là, et tout le monde dort dans la chambre, alors les touches sont dans le noir et en plus c'est un mac, c'est pas top funky comme challenge ?)... et que j'envoie aux gens que j'aime, et dont j'ai retenu l'adresse par miracle, deux conditions d'une égale importance, vous en conviendrez. Si vous n'avez rien à branler de ce mail, vous n'êtes pas obligés de répondre, ni même de lire, vous pouvez très bien fermer la fenêtre, faire un don à la croix-rouge et chatouiller des bretelles.

Je vais essayer, en dépit de mon insidieuse prolixité au clavier, de pas me lancer dans un mail de vingt pages, étant donné que ça fait que quatre jours que je suis là et je suis déjà claqué sa mère. (Par contre pour les phrases de vingt pages, c'est bien parti.) J'expérimente une nouvelle fatigue, l'épuisement physique, qui est très différente de celle liée au manque de sommeil (même si je dormirais bien un peu plus présentement), et qui est finalement plus confortable, parce qu'on peut pas mal réfléchir en même temps quand même. Aujourd'hui en plus de mes pieds qui crient à l'arrêt des souffrances par pendaison électrique, je souffre d'une sympathique lordose voire voldemordose (oui il est tard ici, j'ai le droit de faire des vannes qui puent), et mes cuisses se solidifient telles le champagne au congélateur (enfin, un congélateur barbie, certes, on parle de moi) ; il faut dire qu'on a passé une onzaine d'heures à Tôkyô Disney Sea aujourd'hui, soit un périple exténuant.

A titre d'information inutile supplémentaire et histoire de faire saliver un peu plus les japoniais en puissance ou en acte, le Disney Sea est le side-park, l'annexe au Tôkyô Disneyland Resort ; il a donc comme thème la mer, et il la touche. Enfin je dis annexe, en comptant les hôtels et terrains environnants ça fait bien la taille de Toulouse (je déconne pas). L'ensemble est résolument sublime, les décors sont franchement frappants, hallucinants. Rien n'est laissé au hasard, tout est propre genre pub pour mir javel, les employés surgissent de n'importe où à peu près n'importe quand et nettoient avec des bruitages de lavages de dessins animés... (genre chorégraphié, et en rythme avec la boîte à bruitages cachée : frotch j'essuie, frotch j'essuie, TING ça brille !)... Il y a Broadway, le coeur de Venise, un port, un temple grec, Agrabah, la petite Sirène évidemment (le palais entier est reconstitué, et en dessous, le fond des mers à perte de caméra), le mont Fuji, la savane d'Indiana Jones, et bon, vous connaissez Disney, le tout se jouxte voire se superpose dans un magnifique assemblage de n'importe quoi où tout brille et rien n'est laissé au hasard. Mais c'est version jap, le moindre centimètre carré est décoré à la perfection... C'est impressionnant. Deux bémols : je n'ai pas eu le temps de goûter la glace à l'eau de mer que je voulais absolument tester, je venais limite que pour ça, je m'en veux à me mordre, genre on n'en trouve nulle part ailleurs dans le monde et en plus c'est un élément essentiel de l'histoire de Kingdom Hearts II... snif ; et second bémol : les attractions sont bien bien pourries - on se marrait bien à gueuler dans tous les sens genre ouhlàlà le looping fait peur / la tasse va vite / la méduse vole haut, etc, alors que tout va à deux à l'heure et que rien n'est contrôlable. Les japonais ne semblent pas tellement amateurs de sensations fortes, et ils aiment n'avoir à rien toucher dans les attractions, manifestement. Il y avait heureusement la Horror Tower (un ascenseur jeté du haut de genre quinze étages, et qui remonte, et redescend, hihi) et Indiana Jones (où on se fait même poursuivre par un rocher en carton, c'est dire) (non, c'était vraiment bien).

Outre ces éléments particulièrement intéressants, ce qu'il faut connaître à Tôkyô, c'est la bouffe. Certes je sens qu'au bout de quelques semaines je tuerais pour du saucisson ou du fromage. Mais quand même : on mange bien, très bien, pour mille yens (six euros) par jour. Le repas le plus cher a été 1500yens dans un resto de Shibuya : pour dix euros donc, bouffe et boissons à volonté pendant une heure et demie...! Hier on a fait un saut au supermarché pour économiser un peu, on en a pris pour quatre repas pour six, on en a eu pour 3000 yens, vingt euros, hahaha. Bien sûr si tu veux tu peux manger l'équivalent du Dior en crustacés mais bon. C'en est au point où quand on cherche un petit dej on passe devant une formule café omelette pâtisserie à 500 on se dit ouh c'est un peu cher on va ailleurs. C'en est au point où le transport devient aussi cher que la bouffe !!

Oui parce que le métro tôkyôïte mérite sa réputation. Une quinzaine de lignes... toutes privées, donc toutes ont des tarifs et systèmes différents ; il faut donc racheter un ticket à chaque changement ; et les prix sont différents en fonction du nombre de stations traversées. Toutes les stations ne sont pas marquées sur les plans parce que la place manque, il faut parfois deviner (je suppose) (ou connaître par coeur). Pour vous donner une idée, il y a trois plans de métro officiels recto-verso DIFFERENTS ; et les gens que ça soule de payer à chaque fois et qui sont riches ont besoin de pas moins de six équivalents de cartes imaginR. Pour couronner le tout, il faut garder son ticket pendant le trajet, parce qu'il faut le repasser à la sortie, sinon on ne peut PAS SORTIR et il faut payer une amende équivalant au tarif maximum de la ligne (soit environs 3000yens, au lieu de 200 en moyenne par ticket si on va pas trop loin). [Edit : j'appris un peu plus tard que si toutes les lignes avaient des propriétaires et partant des tarifs différents, certaines ont plusieurs propriétaires : les chauffeurs comme les tarifs changent en cours de route. Respect intégral.]

Sinon, en vrac : j'ai fait tout le Kiddy Land sur Omote-Sandô (les champs élysées), dans le quartier d'Harajuku, un magasin de milliers de minuscules et inimaginables n'importe quoi sur sept étages, et je m'y suis ruiné. A Harajuku j'ai aussi descendu la Takeshita-Dori, une rue très étroite qui monte et descend genre c'est la fête, et où il ya les plus beaux magasins de fringue du monde, on viendra s'y ruiner avec ce qu'il nous reste juste avant la fin. J'ai fait le parc Yoyogi, devant lequel les cosplayeurs se rassemblent, à l'entrée duquel les rockers tout en cuir avec la banane et les tatouages dansent sur du elvis-like, dans lequel les pelouses sont dispatchées en pelouse des sportifs / pelouse des répétitions de théâtre / pelouse de la rave party... et deci delà, des groupes de rock ou de visual kei ou de ragga ou de ce qu'on veut se posent un peu partout et chantent en alpaguant le public, comme ça, pour déconner. Sinon, demain, on va à Odaiba dans un méga-onsen (pour ceux qui connaissent pas, lieu de sources chaudes, où on se baigne et c'est cool) ; et après demain petit périple à Kyôtô pendant deux jours qui nous a coûté une fortune, pour voir le grand festival des geishas et le musée mondial du costume.

Je pourrais continuer longtemps mais je suis explosé sa race. Je sais qu'il ya beaucoup de "genre" dans ce mail mais c'est parce que je kiffe, gnéhé.

Je vous aime, vous êtes tous beaux, profitez de votre jeunesse
Paul / Jilian (ça dépend)


-------------------------------------------------------------------------------------------------


Paris 18:20 lundi 21 Juillet 2008 /
Tôkyô 01:20 mardi 22 juillet 2008


Salut les gens ! désolé d’avoir mis autant de temps à produire un second mail, j’ai telllllemeeeeent pas de temps, c’est atroce. D’ailleurs il va falloir que je me contrôle, et que je raconte vite fait, vu que demain on se lève à l’aube pour aller sillonner le marché aux poissons à Tsukiji et qu’il est onze heures et que je manque de sommeil sa mère.

Commençons par les galères. Oui parce que le Japon, c’est parfois un peu comme la Japan Expo : on l’attend longtemps, on est ravi d’y aller, on y passe de super moments, mais c’est un peu long, on se fait chier, il y a plein de monde qui sert à rien et un tas de trucs trop chers frustrants, et puis quelques galères genre cerise qui fait déborder le vase.

Non mais ça va hein, pas de problème, mais ya eu du bordel : en rentrant vers minuit de Kyôtô (petit voyage de deux jours que je relaterai dans deux paragraphes) harassés et heureux comme tout de retrouver Tôkyô (vous comprendrez pourquoi) et surtout notre petite chambre, quelle ne fut pas notre surprise de remarquer que la clef de chambre ne marchait pas. Je vous passe les déblatérations diverses en angloponais avec le staff, et les pétages de crise en français de nous-mêmes : il s’avéra que les gentils gens de l’hôtel (enfin, de l’auberge de jeunesse, parce que bon à Tôkyô faut pas déconner) avaient cru, pour une raison inconnue puisque Mélo est bilingue et sait se faire comprendre et avait réservé quinze jours la chambre, que nous partions deux nuits au lieu d’une. Ce comprenant, aussitôt s’empressèrent-ils de louer notre chambre pour la deuxième nuit. Nuit où donc nous rentrâmes. (Vous suivez ?) Mais problème : il y avait plein de fringues partout dans la chambre que nous avions laissée, ohlàlà oui. Que faire alors ? Eh bien tout balancer. Résultat, il était minuit passé, ou passées je sais jamais, et nous voilà avec un mec qui dormait comme un bienheureux dans notre chambre (on a vérifié, on y a même gueulé, le pauvre), avec nos valises et tout ce qui en avait été sorti étalé au sous-sol de l’auberge. Outre l’amusante situation, nous flippâmes tous gentiment en farfouillant de-ci de-là dans les deux hectares de trucs et machins étalés pour chercher nos passeports/ billets/ ordinateurs/ Patapouf. Genre.

Bon je dois pas dire que je stressais des masses, c’était assez funky de regarder tout le monde paniquer, ahaha (et puis j’avais mon iPod, rien ne pouvait m’arriver). Tout s’est bien résolu, évidemment : toutes les fringues furent retrouvées, et nous fut offerte une nuit gratuite dans un hôtel de Shinjuku (le centre-ville) (enfin un centre-ville, vu la taille du centre) (enfin la classe quoi). Le lendemain on a dû tout reranger pendant douze ans, mais bon, on en a profité pour faire une machine et tout.

Ce pourquoi l’équipée a un peu craqué, c’était que le voyage de deux jours à Kyôtô avait été… éprouvant. En résumé, Kyôtô, c’est caca.

Autant Tôkyô c’est le bordel en métros (et là il y a une continuité de folie dans mes mails) autant Kyôtô des métros yen a deux lignes ; par contre ça foisonne de bus. Des bus rouillés mais qui s’arrêtent moins de quinze secondes par arrêt, impressionnant, toutes les mamies sont habituées à courir pour leur vie. Et le truc sympa, c’est que les arrêts de bus sont un peu au pif, et VRAIMENT super loin de tous les endroits touristiques, je sais pas comment ils ont foutu la ville mais franchement c’est n’importe quoi. Résultat, on a galéré sous 35 degrés pendant deux jours pour faire deux endroits par jour. Winners.

Et chose qui n’aida pas à l’ambiance : nous sommes venus à Kyôtô avant tout parce qu’un des deux mecs d’ici étudie pour devenir costumier, et qu’il s’y trouve le plus grand musée de costumes du monde. Lui avait-on dit. Comme des pélerins nous galérâmes de long en large à travers la ville – super moche au demeurant – et personne ne connaissait ledit musée, et pour cause : le Kyôtô Costume Institute est, comme son nom l’indique finalement, un institut, qui ORGANISE les expositions dans le monde entier, et non un musée. Grosse blague… Au bout de trois heures de recherche épuisante on a quand même réussi à négocier pour voir les pièces qui restaient, soient dix pièces, magnifiques certes, mais bon, dix.

Donc on en voulait tous à Clément (sachant que le troisième mec de l’équipée s’appelle aussi Clément, donner son prénom est super pratique et utile, mais bref), mais pas vraiment en même temps puisque ce n’était pas de sa faute et qu’il était super déçu et que voir Kyôtô c’est quand même une occase et bla bla bla.

Mais bon, on a profité des deux jours pour voir le Gion Matsuri - LE festival annuel de Kyôtô, qui se déroule dans le centre (ce qui ne veut pas dire grand-chose vu qu’il n’y a pas de centre historique à Kyôtô, tout est moche et gris même si ça foisonne de templounets), et plus ou moins « le festival des geishas » ; mais finalement il s’agit surtout d’un défilé de chars un peu classieux avec une vieille musique d’ambiance, franchement la gay pride c’était plus rigolo. Mais on a vu TROIS GEISHAS ! des vraies !! (c’est super rare de nos jours !) (trop bizarre que personne ne veuille plus sacrifier sa vie comme ça !) Et puis la veille au soir le quartier était putain d’animé avec des gens en yukata (kimono d’été) partout, et des tas de stands débiles genre masques de pikachu ou bananes glacées au chocolat (lesquelles engendrèrent évidemment des photos du meilleur goût de la part des français de service).

Sinon, on a vu un endroit chelou dans la montagne où un long chemin d’escaliers (que nous ne montâmes pas en entier) est parsemé de chemins de sublimes arcades oranges et de lampions rouges, trop stylé. Egalement (comment on fait le é majuscule sur un mac au juste ?) fut visitée une random pagode, avec un bouddha à l’intérieur, bref le truc trop novateur. Et enfin le Kyakujin, le temple d’or, qui est… en or. Ya que ça à voir là-bas : un temple doré de trois étages au milieu d’un lac, mais rien que ça c’est époustouflant ; le jardin environnant est genre parfait, toutes mes photos y sont magiques. Il y a même des carpes dorées (trop bien quoi.)

Dernier élément rigolo de ce petit voyage : les sièges dans le Shinkansen (le trop beau TGV japonais au nez pointu) tournent à 360° !! Quoi on s’en fout ? Je trouve ça ultime. Les paysages étaient sublimes (bon j’avoue j’ai pas mal dormi).

Enfin heureux de rentrer, quoi.

Il est tard maintenant, donc en vrac :

Le onsen c’était farabuleux. Les bains vont de 40 à 45°C pour les mecs et 39 à 42 pour les nanas (oui la dichotomie est toujours nette dans ce pays) (même pour les briquets), et évidemment on a trop chaud, mais trop chaud genre trop bien. Je crois que c’est difficile à décrire. Pour la première fois de ma vie j’ai kiffé le sauna (à 88°C) : quand tu sors tu plonges dans le bain à 20°C, tu te résorbes les couilles sa mère, puis tu retournes te retremper dans un bain aux huiles à 40°C, puis tu vas dans le jardin dans un bain en extérieur dans les 42, tu te sèches dans le vent en regardant les japonais glousser en cachant leur petite quéquette, puis tu retournes dans le sauna…ahhhhh. Nous les trois mecs sommes restés trois heures, à la sortie les filles nous attendaient depuis plus d’une heure, persuadées qu’on en aurait vite marre, huhu ! A noter : les tatouages, au Japon, sont « réservés » aux yakuzas (les mafieux), et sont considérés comme obscènes et vulgaires ; par conséquent les gens tatoués sont interdits d’onsen dans tout le Japon, pour ne pas choquer comme pour ne pas salir l’eau. Je connais des petits lutins qui seront peut-être dégoûtés de ne jamais pouvoir se tremper… (Les miens sont petits, ils les ont pas vus ! Fourbe je suis.)

Nous avons assisté à une réception au Centre Culturel du Nicaragua, avec plein de multimilliardaires et l’ambassadeur du Nicaragua, parce que Mélo y a travaillé cet hiver, et c’était trop la classe. L’ambassadeur a fait un très émouvant discours en espagnol, traduit en direct live en japonais, où donc je ne captais que peu, et où il s’est mis à pleurer en évoquant los anos dificiles de su pais, pas une once de surjoué. Personne d’entre nous ne connaissait la localisation précise de ce petit machin, mais nous avons quand même fait les français de service – amoureux pour deux d’entre nous, mais surtout galants et à fond sur le vin rouge et le champagne. (A savoir que ces deux traits ne sont pas vraiment des caricatures, du point de vue des japonais : se tenir la main en public est très rare pour un couple, et on a vu DEUX bisous (même pas des palots) dans tout le séjour, donc notre proximité tactile est bel et bien manifeste par rapport à la leur ; d’autre part ils sont tous bourrés au bout d’un verre, alors nous tenons tous l’alcool…) (c’est pratique =D) On a dansé, on fut mitraillé, et on est reparti chacun avec une bouteille de bordeaux plutôt goûtu, mouahaha. Ce paragraphe n’avait que peu à voir avec le Japon, mais c’est cadeau.

A propos de cadeaux, j’ai rapporté davantage de trucs inutiles que vous ne pouvez en imaginer, c’est impressionnant. Je vous raconterai ou vous montrerai ce que les nippons peuvent inventer comme surdaubes inutiles et pourtant fantastiques. Et moi je me suis ruiné en Vivienne Westwood d’occasion dans une friperie secrète d’Harajuku, et je suis heureux =) (j’ai vu le briquet de Shin, je l’ai touché !!) (mais pas beaucoup plus, vu le prix…)
Ne vous inquiétez pas, vous avez un taille-crayons chacun.

Pour ceux et surtout celles qui regardent ou regardèrent Hana Yori Dango : Tsukasa est PARTOUT. Non mais genre c’est pas juste une petite star de drama qui chante en passant, hein. C’est un peu LE chanteur de LE boys band depuis cinq ans (avec quelques autres) ; il joue dans un parc Monceau de films et de dramas ; et en plus tu croises sa gueule sur tous les distributeurs parce qu’il l’a prêtée à Pepsi Nex Zero. Sachant que les distributeurs de boissons (et de clopes) parsèment les rues. On l’a même croisée (sa gueule) au siège de la Fuji Terebi (sur l’île artificielle d’Odaiba), parce qu’il est souvent invité dans des émissions moisies comme seuls les japonais savent les faire, alors il a sa petite photo. (Dans le même genre, Rui s’est vendu pour du thé froid et tient une petite marionnette de panda dans le métro parce que pour eux je suppose que ça a un rapport ; et le L du dernier film (« L, Change The World ») est en affiche partout pour promouvoir de minuscules appareils photos, c’est assez perturbant.)

Ah, et au fait, ahaha : j’ai vu le FILM hana yori dango. Comment que c’était trop bien !! La quintessence des deux saisons, sérieusement. Un bijou de n’importe quoi surjoué à l’eau de rose.

Le quartier d’Akihabara est absolument atroce, pas seulement parce que ça fait trop de jeux vidéos et d’animes pour une seule vie, mais surtout parce qu’il est impensable de ramener quoi que ce soit vu que tout est en nipponais =( Sinon, Akihabara, c’est le quartier de tout ce qui est électronique, du rasoir au tapis de souris qui clignote et aux chiottes qui lavent la foufoune par jet d’eau (j’ai testé, c’est violent) et à l’ipod moitié prix. Moi j’en ai déjà un, ça va, merci. Il y a aussi plein de yaoi (des étages entiers) (dont plein de jeux vidéos !) (et de serviettes de bain, mais on s’en branle) Par contre les game centers ne sont pas que là, il y en a carrément partout. (Mario Kart Arcade c’est même pas mieux qu’en console ! ouf !)

J’avais encore plein de trucs à dire, mais la fatigue me fait oublier, et je ferais de toute façon mieux d’y aller, afin de cesser de vous étouffer de parenthèses. Sachez que je vous envie, tous, j’ai tellement besoin d’un gratin de courgettes, ou d’une salade de chèvre chaud, ou de tuiles aux amandes, ou de croissants non fourrés à la pâte d’haricot… non, je blague, je m’en passe en fait. Mouéhéhé. Mais pas trop.

Je vous embrasse tous, je vous adule et vous porte aux nues dans un concert d’étoiles roses et pourpres et jaunes et paraboliques. Sachez écouter la fureur de croire qui est en vous.

paul recto jilian verso

PS : Oui, j'ai pris une photo d'Hachikô !
PPS : Mais moins des gens. Au risque de vous décevoir, ici, les gens sont moches. Comme ailleurs. La vie n'est qu'un tissu d'immondices sales et putrides. (Cela dit quand ils sont beaux, les Japonais le sont énormément, ça compense. Mais aucun n'aime les photos (je me suis pris un parapluie de petite vieille à ce sujet))


-------------------------------------------------------------------------------------------------


Paris 08:28 mardi 22 juillet 2008 /
Tôkyô 15:28 mardi 22 juillet 2008


Un gros post-scriptum parce que là j'ai un peu de temps. Après avoir visité le marché aux poissons de Tsukiji (ça pue et c'est gore, c'est nippon quoi) (non je blague, c'est fun les anguilles qui s'enfuient dans leur sang avec la tête coupée), on s'est baladés à Ginza (le mètre carré le plus cher du monde ! et c'est même pas terrible... bon ça fait un peu les Champs sur tout un quartier quoi), et il nous reste un peu de temps avant d'enfiler nos yukatas pour aller voir les feux d'artifesse. (Comme dans Nana !)

- Pour ceux qui les connaissent, j'ai contacté nos copains chanteurs japonais rencontrés à Paris ; malheureusement il a dû bugger dans l'adresse, le mail m'est revenu... et j'ai bien mis ce qu'il m'avait noté. Trop con =(

- Je veux pas faire mon relou mais TOUS les japonais comprennent "yaoi", et je l'ai même vu écrit, alors je sais pas d'où sort ce truc qu'il faut dire "boys love" et tout ça mais bon hein euh... vite fait.

- A une question de Lyn : oui, Kyôtô c'est méga moche, genre je préfère largement Boulogne-Billancourt. Il y a des temples partout, donc des endroits sympas ; et je suis certain que j'ai pas vu tous les endroits qui valent le coup (notamment on a pas eu le temps pour le temple d'argent, tout ça...) ; mais l'ensemble est laidissime, et en plus pénible. Je suis pas pressé d'y retourner.

- Vous vous en foutez sûrement mais je vous énonce mes trois regrets du séjour. Parce que c'est important. Et ça me démange l'estomac. Heureusement que je me remets vite de tout.
1°) vous le connaissez : la glace à l'eau de mer... je m'en veux de pas l'avoir achetée dès le début... Quels abrutis ces japonais aussi de laisser le parc ouvert jusqu'à 22h mais les buvettes jusqu'à 19 !!
2°) on a pas eu le temps d'aller dans une des deux boutiques Tough Jeansmith de Tôkyô - une marque sublime et trop punk-classieuse, que j'ai connue à Hong Kong, qui a très peu de magasins dans le monde, dont aucun en France, et qui ne vend pas en ligne... Ma plus belle veste est une Tough ; je n'en aurai pas d'autre avant un moment...
3°) j'ai oublié DEUX FOIS de retourner à la boutique Sexy Dynamite London d'Harajuku, où j'avais repéré AU MOINS une paire de chaussures sublimes et une veste magique, sans compter le reste. Je m'en veuuuuuux. Je suis une merde.
4°) eh oui donc il n'y a pas de quatrième, mais il y aurait pu : il y a deux heures je suis passé en quatrième vitesse à la friperie Vivienne d'occase (car ça j'avais pas oublié) pour voir une dernière fois les briquets comme ceux de Shin, et hésiter une dernière fois. J'ai méga bien fait : les deux noirs étaient nickel mais je les aimais pas, les deux argent étaient très et donc trop abîmés, et l'or était parfait mais je ne porte pas d'or. Je n'aurais donc aucun regret lié à l'argent ou au manque de temps de ce côté-ci, et c'est tant mieux, parce que ce regret-là m'aurait longtemps suivi, j'en suis sûr. (Petit frère donc, tu comprendras que je ne t'en ramène pas non plus.) (Par contre je me suis pris une réplique en miniature, qui fait pas briquet, enfin l'orbe Vivienne en pendentif quoi, je le garderai toute ma vie ♥)

Voilà. Vous êtes gâtés en mails sa grand-mère ! Merci à celles qui me répondent, ça me fait plaisir =) Que se dépose sur la tranquillité de vos ailes la prochaine malice du destin que l'on vise.
Paul/Jilian


-------------------------------------------------------------------------------------------------


Paris jeudi 24 juillet 2008 17:34:14 /
Tôkyô vendredi 25 juillet 00:34:14

PUTAIN DE BORDEL DE MERDE SA MERE LA PUTE EN TONGS !

Mais que se passa-t-il pour que le héros de notre célèbre série Paris Hilton à la ferme des animaux en plastique qui clignotent s'exclamât ainsi au beau milieu de Tôkyô, de façon si impromptue et par une tournure d'expression somme toute fort négligée? Pour le savoir, retournons quelques minutes en arrière par le biais d'un flashback narratorialement dépassé, dans un suspense qui frise la luxure neuronale.

Rappelez-vous : au cours du dernier épisode, notre inutile petit-bourgeois énumérait ses regrets par rapport à son séjour au pays des onigiris et des passages piétons musicaux ("pipou-piripipou"), qui se pouvaient résumer en gros à quelques bricoles hors de prix qu'il n'avait pas eu l'occasion ou le temps d'acheter. Et le troisième de ces regrets se voyait en passe de disparaître! En effet, les deux derniers jours étaient prévus surchargés, l'un par une journée à la plage, l'autre par une journée à la montagne, et ne présentaient par conséquent nulle possibilité de shopping, ni de rien du tout ; toutefois...

Le mercredi l'équipée s'achemina effectivement jusqu'à Kamakura, où elle se baigna dans une eau qui grattait sa mère les burnes et les seins (et la plage était dégueulasse, je veux pas dire mais au Japon ils ont des rues propres comme à Disneyland sans UNE SEULE poubelle dans les rues (véridique) alors que leurs plages c'est Beyrouth mode village vacances). Le jour suivant, au lieu du Mont Fuji, parce que ça fait loin, la famille d'accueil de Mélody (les Amamiya, ahaha) nous emmena de-ci de-là dans les cascades de Kegon et les temples de Machintrucogayama, mais ce fut à quinze heures que nous rentrâmes ! Que de possibilités de dernières promenades et offrandes de nos visages au vent s'offraient alors à nous !

Séparation des gens. (Ce qui fait déjà pressentir l'atmosphère légèrement tendue de la fin de séjour.) Je pouvais miraculeusement aller acheter ce que je n'avais pu tantôt ! SAUF QUE sa grand-mère la pute borgne ma carte ne PASSE PLUS. Ils ont appelé ma banque en France au magasin et tout, elle est bloquée. HEIN ?? NANI ?? DÔSHITE ???? ano sumimasen exikiouze mi i dont know why but you cant pay dou you ave cash ? MAIS NON J'AI PAS DE CASH je peux plus retirer mais normalement je peux payer merde ! Même que maman elle a appelé pour changer les paliers et tout ! Et puis même j'ai même pas atteint le palier de que j'avais avant que de que je te change le palier et tout ! Eh bah non. T'es baisé. Les gens, n'allez pas à la Société Générale.

Maman, Anthime, vous comprendrez par conséquent que vous n'aurez pas vos iPods. Gomenasai.

Une fois les esprits repris (je vous la fais théâtrale là mais ils sont déjà repris là, merci bien) se pose la question exissentielle : que faire pour mes chaussures ? Ces chaussures sublimes datant du troisième regret (ça devient un peu la bible là) et que j'avais vues et que je voulais et qui m'iront trop bien et qui sont un peu genre je ne peux m'en passer là tout de suite (comme respirer; je sais la comparaison est sublime). Heureusement j'emprunte un chouïa à un gens gentil (et riche) (lui) (mince les parenthèses reviennent grave là).

Mais bon forcément, une fois revenu d'Akihabara (là où j'ai tenté d'acheter les iPods et que ça a pas passé caca) et arrivé à Harajuku dans la boutique Sexy Dynamite London sur le coin de la Takeshita-Dori, bah ya pas ma taille, ils ont des pieds qui servent à rien ces jaunes. Je me trouve quand même un sweat.

N'empêche que je l'ai grave profond, la carte bloquée. Imaginez Petit-bourgeois-man tout perdu tout seul sans nul argent et qui pleure dans le vent nocturne et les gens qui passent autour (rajoutez des fleurs de cerisier soyez gentils). Je suis pas allé voir la boutique Tough histoire de pas me dégoûter de la life et je suis retourné voir Akihabara by night que c'est trop beau avec tous les néons qui scintillent.

Ce soir il y a ambiance gros stress de merde avec les valises, alors qu'on a plusieurs heures de nuit blanche devant nous, et même pas de raison pour stresser en fait, je vous raconte pas. Mélo a pas dormi depuis six mois, vous n'avez pas idée de sa fatigue et elle non plus et c'est bien le problème, et déjà que c'est une flippée des départs là c'est avadatomique, ça fuse un peu sa mère. Moi je suis au milieu, j'écris mon mail. Uhuhu. Et vous ça va sinon ?

Bon ben tout ira bien, comme d'hab ; je rentre demain soir, on se fait une soirée de retour, et après je dors vingt ans.

Je vous aime les gens, vous me manquez tous, bruissons ensemble de l'air de l'aube.
Paul / Jilian

PS : ici la majorité est à 20 ans, et ils vérifient tout le monde à l'entrée des boîtes de night ; qui revient ici avec moi dans deux ans pour un mois de folles nuits électriques ?

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Rholala, nan nan je suis pas jalouse avec mes petites côtelettes cassées. Moi, Monsieur, j'ai mangé plein de courgettes, du calendos, bu du Ratafia et gobé des glaces Miko, na!
(Je m'en vais de ce pas voir les photos)

Jilian Essandre a dit…

Elles y sont pas encore, mécréante ! Faut le temps que je les sorte de l'appareil (où est ce putain de câble d'ailleurs ?) et que je les sélectionne trie choisisse classe ordonne gère compare. T'as le temps.

Anonyme a dit…

ohlala ça va j'attends...

Jilian Essandre a dit…

=)