Je l'ai toujours dit, le meilleur endroit pour composer, c'est en classe (ou en avion). À la fois seul au centre de la multitude/ et multiples auras parmi les unités. (Exilé sur le sol au milieu des nuées.) Mais au-delà du sommeil, des profs qui parlent trop fort, des cours malencontreusement intéressants, voire utiles, des potins à collecter: un poème un tant soit peu régulé c'est quand même pas évident.
Superposition des strates esthétiques
Archaïstique estoc de sybarite essence
Surfaite mélopée dodécasyllabique
Antique architecture où les vers font les sens
Archaïstique estoc de sybarite essence
Surfaite mélopée dodécasyllabique
Antique architecture où les vers font les sens
Surtout que depuis une dizaine d'années, le summum du respect est généralement attribué aux holorymes, qui influencent assez intempestivement, incomplètement et sans but
En parler c'est trahir le transparent du cœur,
Empaler c'est jouir au travers de ta sœur
Empaler c'est jouir au travers de ta sœur
Et dès lors qu'arrive l'instant où la pensée se déroule en vers, naturellement, inexplicablement, toutes les lectures récentes et présentes déteignent, et les mots du flot magistral se déversent avec elles... Dernièrement, Victor Hugo :
L'hécatonchyre élague œcuméniquement
Les subreptices sons des somptueux amants
Et sur ses pas, ne laisse rien, plus qu'un semblant
Vide, désoxydé, muet, blafard et blanc !
Et sur ses pas, ne laisse rien, plus qu'un semblant
Vide, désoxydé, muet, blafard et blanc !
Alors on raye on barre, on efface et ça tracasse, ce vers là-bas ne sert à rien/ oui mais voilà je l'aimais bien... Je le garde pour plus tard...
Finalement Boileau plus ou moins satisfait
Il demeure toujours la question du sujet
- Il faut s'appeler Paul, sortir avec Arthur,
Pour reparler encor de l'âme du poète,
Le placer à la rime avec des gypaètes,
Et que l'on puisse y voir de sa peine l'allure.
Il demeure toujours la question du sujet
- Il faut s'appeler Paul, sortir avec Arthur,
Pour reparler encor de l'âme du poète,
Le placer à la rime avec des gypaètes,
Et que l'on puisse y voir de sa peine l'allure.
Qu'importe l'on se lance toujours, quitte à ne rien dire. Mais entre deux syllabes on lève un peu la tête, une distraction entre deux divertissements... et souvent, autour, dorment ceux qui n'ont rien trouvé à faire, figures paisibles qui se laissent aller et dont on protège le repos. La conscience asservie par la douce faiblesse devine l'intérieur de ces jambes croisées, imagine à moitié ce qu'on peut y lécher, aimerait esquisser une caresse aimante - l'amour sincère et pur des figures dormantes, dont le doux abandon succombant à l'ennui attire l'attention, le regard et l'envie ; et en plissant les yeux ma main glisse vers l'aine, frôle la courbe douce, effleure les reins beaux... Où trouver son Ennui seul avec telle scène, qui peut-être vraiment dévoile un creux de peau ?
...Et puis, le plus beau, c'est peut-être l'inspiration des autres...
Je suis jeune il est vrai, mais aux âmes damnées
Avaler n'attend pas le nombre des années
Avaler n'attend pas le nombre des années
8 commentaires:
Essayer de récupérer les sensations, une à une avec la précision d’une brodeuse, pour ne rien oublier, images troubles, images ralenties, qui glissent et enveloppent. La narration, les constructions, ne serraient d’aucune utilité, il ne subsisterait plus que les frôlements jusqu’à l’effacement voir la soustraction, créant les frustrations, ces serpents un peu sadiques qui réapparaissent et s’allongent pour ne plus être qu’une fente… Jusqu’à l’évanouissement des douces caresses illusoires ou boiteuses d'un bonheur réinventé maladroitement dans les moindres détails…
Dans ce monde fantasmatique où l’Autre ne se situe pas à sa place , mais à la place de l’Autre imaginaire, commedia del arte qui trouve la terre basse et l'ennui profond, qui tente d’ attirer tous les regards. ...
Succomber, fuir ce désert de dunes, rêver un matelot qui trouverait la dernière pépite:
"À mes pieds l’étoile amoureuse
De sa lueur mystérieuse
Blanchit les tapis de gazon."^^
Superbe.
Superbe flatteur
"À la fois seul au centre de la multitude/ et multiples auras parmi les unités"
Hohoho !
j'ai trouvé ton blog par bonpourtonpoil, qui est aussi mon blog préféré. Je suis revenue plusieur fois car j'aime beaucoup ta facon d'ecrire. Juste un commentaire pour un compliment gratuit car j'aime bien venir sur ton blog... Et j'aime bien aussi tes images. Donc continue!...
J'ai un commentaire de Your Dog quand même, la classe.
nono> bienvenue et merci :) te gêne pas pour les compliments, par contre gratuits ils sont moins bien, n'hésite pas à joindre un chèque
je veux bien que mes compliments ne soient pas gratuits... mais alors c'est toi qui devrais me payer pour que je t'en fasse...
heureuse d'etre la bienvenue... mais je serais mieux venue si t'avais de nouveaux posts!! et je ne te payerais pas pour...
au fait c'etait nono...
meme si c'est vrai que sa ne veuille pas dire grand chose de plus qu'anonyme.
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