vendredi 27 juillet 2007

24.06

Envie de publier un poème... Celui-ci est mon tout dernier, peut-être mon préféré

Et j'aime son alternance inattendue, qui bien que travaillée, s'est imposée plutôt que je ne l'ai pensée

Terminé en trois heures à peine, dans l'avion vers New York, avec en boucle l'album éponyme de Tracy Chapman, le corps et l'esprit suffocants du Toulousain


le 24 juin 2007

Caresse mes cheveux
Crève-moi les deux yeux
Prends-moi loin, perds-moi là
Reviens-moi, viens en moi
Je te laisse lâcher ma main
Mais lèche ou embrasse mes reins
Enlace-moi, empale-moi
Dévore-moi, ignore-moi
Marque-moi dans le cou
Arque-moi sous tes coups
Plonge, crie, hurle, brûle
Putain je t’appartiens
Je tremble tant quand tu m’encules
Je veux me branler mais tes mains
Placent les miennes sur ton dos
Pour lacérer veines et peau
Tu te tends je t’entends
Tu tentes de m’attendre
Viens profond, sois violent
Pourquoi es-tu si tendre
Possède-moi, décède-moi
Dessine mon soupir ; ma voix
S’accélère au son de tes hanches
Quand toutes mes barrières flanchent
Ta langue au souffle court
Avec fougue sillonne
Ton contact me parcourt
Mon corps meurt et frissonne
Je veux être tien tout entier
Profondément écartelé
Embrasées nos bouches s’écrasent
Brisant les cris, braises des phrases
Que tu ne pensais pas
Survenues sur tes lèvres
Que je n’entendrai pas
Mais venus dans ce rêve
Moi contre toi, hurlé tout haut
Et toi en moi, dernier sursaut
Moi crucifié, souriant un peu
A la fois rempli et couvert
Pénétré jusqu’aux yeux
Embués mais ouverts
Reste au fond, bouge encore
Ma peau fond sous ton corps
Je veux ta langue, encore, ici
Je suis parfaitement à toi
J’ai vu ton regard quand tu cries
Tu ne me l’enlèveras pas.

12 commentaires:

Anonyme a dit…

La lumière crue, les jeux de miroirs
Plongent les jeunes hommes
Au cœur de la mer.
Où ces parcours les mènent
Par des cartographies anciennes?
La mer a-t-elle un fond?
La mer a-t-elle des limites?
La respiration monstrueuse
D’une créature tapie au fond
Ferait-elle naître les vagues
La tempête et les naufrages?
Fascinante vie d’outre rêves
D’où chacun ne s’extirpe
Pas souvent indemne.
Elle témoigne de l’intimité
Absente ou confondue
Des secrets ambigus
Que vous voulez garder.

Anonyme a dit…

"Ta langue au souffle court
Avec fougue sillonne"

Oh, un anulingus.
Tu as raison, rien n'est plus excitant. A faire et à recevoir. Imberbe ? ^^

Jilian Essandre a dit…

Mi-imberbe... mi-épilé. :)

Anonyme a dit…

Il faut que je voie ça de plus près.
Demain 15h place de la Bastille.















:)

Jilian Essandre a dit…

Vous faites erreur monseigneur, je ne suis pas un garçon facile.
Si ? Ah si tiens. Mais quand même, je vais pas me lever aussi tôt pour le lieu de rendez-vous le moins pratique du monde.

MC a dit…

15h02 ?

Et puis avec de l'alcool dans le sang, je suis sûr que tu te laisse faire assez facilement :D

Jilian Essandre a dit…

J'ai envie de dire genre même pas besoin, mais je rendrais pas spécialement service à ma réputation.

Par contre l'engouement subit, c'est louche.

(Ton blog est pour le moins énigmatique quand on tente de te connaître.)

MC a dit…

L'engouement subit, il faut dire que tu écris avec l'intelligence d'un petit sauvageon hyperexcitant ; et puis les photos que m'a montré Jean laissaient augurer d'un cul tout à fait comestible (ô poésie).

Jilian Essandre a dit…

S'il t'a montré des photos, il a dû vaguement te parler de moi ; je sais pas si tu as compris, d'une part que je suis pas forcément aussi intéressant que ce poème, d'autre part que je suis trop enfermé dans ce qu'il a joliment nommé un 'cycle de dépréciation' pour réussir à croire à un tel engouement soudain.

MC a dit…

On voit que ce soir, tu n'as pas bu autant de Gin Fizz que moua...

L'engouement pour un corps/ un organe/ un sourire/ des yeux/ un anus/ un sexe/ une coiffure/ une musique/ ne dure que tant que l'on ne l'a pas consommé.

Ne crois à rien, viens mourir d'aise sous ma langue. Ne t'interroges pas, viens expirer de rage sous la tension à peine supportable de l'anulingus...

;)

Jilian Essandre a dit…

Ah bah, c'est mieux là déjà.
Non moi c'était pas le Gin Fizz c'était le champagne... on trouve la classe où on peut... :)

Mais petit garçon peut pas réfléchir, petit garçon va devoir dormir. Il réfléchira peut-être demain, à 15h01.

MC a dit…

Ardeur.