mardi 31 juillet 2007

This Is Not a Love Song

Questionnaire honteusement dérobé chez Raph parce qu'il m'avait l'air excellent, et que j'ai toujours eu envie de faire ce genre de questionnaires inutiles.

Allumez votre baladeur iPod winamp iPod avec toute votre sélection et lancez la lecture aléatoire
Appuyez sur “suivant” pour chaque question.
Utilisez le titre de la chanson comme réponse même si ça ne veut rien dire. Pas de tricherie !
Commentez la réponse en faisant le lien avec la question.
Filez le boulet à 4 personnes.

Promis, j'ai pas triché, sauf que j'ai un peu ignoré les bandes-son de jeux vidéos dont tous les titres sont creux ou bien en japonais, ainsi que la plupart des chansons d'electro, parce que genre Passion, Clear, Always ou Days Go By, ça sert à rien et puis ça fait pas rêver.


1. Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
Klaus Badelt (Pirates of the Carribean Soundtrack) – Skulls and Crossbones
Oui, je me sens un peu mort, aujourd’hui.

2. Irez-vous loin dans la vie ?
The Dresden Dolls – The Perfect Fit
Ce qui peut vouloir dire, ou que j’aurai parfaitement les qualifications requises pour répondre à toutes les attentes de la vie, ou que je rentrerai parfaitement dans le moule comme un mouton en pâte à modeler. Hmmm. Ou alors je serai une poupée punk ?

3. Comment vos amis vous voient-ils?
Céline Dion – Declaration Of Love
(Il me loupe pas, l’ordre de lecture aléatoire) …Eh bien, comme je préfère éviter de penser que mes amis me voient comme une chanteuse québécoise, on va dire qu’ils estiment que je pars trop dans mes tirades enlevées, et que je lis trop de Barbara Cartland, et aussi que je tombe tout le temps amoureux, ce qui, par contre, est vrai.

4. Allez-vous vous marier ?
Yo La Tengo – Watch Out For Me Ronnie
Je vais donc me marier avec Ron Weasley

5. Quelle est la chanson emblème de vos meilleurs amis ?
Taking Back Sunday – Follow the Format
En plus de suivre le format que la société leur impose, ce qui n’est pas très punk, ils ont pas super bon goût, ils écoutent de l’emo qui pue (et ils vont ramener le dimanche, je vous demande un peu, on est à peine mardi.)

6. C’est quoi, l’histoire de votre vie ?
The Libertines – Don’t Look Back Into the Sun
L’histoire de ma vie, c’est que je dois pas me retourner vers le passé, les souvenirs aveuglants qui brillent me brûleraient les yeux sur mon chemin de terre, tout ça parce que des fois je je suis libertine, je suis une catin

7. C’était comment, le lycée ?
Marilyn Manson – Scabs, Guns and Peanut Butter
Trois années de pure trépidance, donc.

8. Comment pouvez-vous avancer dans la vie ?
David Bowie – Boys Keep Swinging
Ben en dansant, tiens, comme tous les garçons !

9. Quelle est la meilleure chose à propos de vos amis ?
The Beatles – Help
La meilleure chose à propos de mes amis, c’est que quand je leur demande de l’aide, ils me répondent, la réponse viendra, petit scarabée. (j'aurais bien aimé un peu de Justice, là, pour le coup)

10. Quoi de prévu ce week-end ?
Lostprophets – Rooftops
Je pensais me balader un peu sur les toits

11. Pour décrire vos grands-parents?
Faithless – Insomnia [Blissy & Armand Van Helden 2005 Re-Work]
Ils sont insomniaques, sans foi (sauf une) ni loi (sauf deux), et sont très remixés.

12. Comment va votre vie ?
Good Charlotte – Predictable
Elle est toute prévisible (je veux pas dire mais je crois que mon iPod veut me filer subrepticement un méchant coup de déprime)

13. Quelle chanson jouera-t-on à votre enterrement ?
Françoise Hardy – Nous Tous
On rigolera bien, à mon enterrement : « ahaha, on va tous mourir comme lui »

14. Comment le monde vous voit-il ?
Bullet For My Valentine – The Poison
Euh…

15. Aurez-vous une vie heureuse ?
Tokio Hotel – Rette Mich
Je sais pas si l’apparition de Tokio Hotel à cet instant précis est particulièrement de bon augure quant à l’heureusité de ma vie. Les paroles font genre « Viens et sauve-moi, Je ne m’en sortirai pas sans toi, Viens et sauve-moi, Ça brûle au fond de moi », c’est vraiment méga encourageant

16. Qu’est-ce que vos amis pensent vraiment de vous ?
Elvis Presley – Ready Teddy
Mes amis pensent que je suis un petit nounours toujours prêt à…hm.

17. Est-ce que les gens vous désirent secrètement ?
Paris Avenue [ft] Robin One – In My Mind
Dans ma tête, oui, hahaha (ouin)

18. Comment me rendre moi-même heureux ?
Mylène Farmer – L’Amour n’est Rien
Ça devient carrément philosophique, là. Et flippant par le fait.

19. Qu’est-ce que vous devriez faire de votre vie ?
Kyo – Le Chemin
Je devrais parcourir le chemin, je devrais tenir la distance…

20. Aurez-vous des enfants un jour ?
Émilie Simon – Rose Hybride de Thé
Alors là… J’aurai une fille, que je nommerai Rose un soir de dépression cynique, et comme je suis assez peu procréateur, son autre parent sera en réalité un sachet Twinings. Il est probable que je ne lui annoncerai ce lourd fardeau génétique qu'à sa majorité, et qu'elle devra donc longtemps refouler sans comprendre ses pénibles pulsions sensuelles envers les petites cuillères.

21. Sur quelle chanson vous feriez un strip-tease ?
Scissor Sisters – Laura
Admettons. Et donc ? Probable que la dénommée Laura viendra se plaindre d’utilisation infamante et non déclarée de copyright en situation dégradante.

22. Si un homme dans une camionnette vous offrait un bonbon, que feriez-vous ?
Jean-Jacques Goldman – Pas L’Indifférence
Il ne me laissera pas indifférent. (Ce qui m’étonne, parce que moi, d’habitude, les camionneurs, pas du tout)

23. Qu’est-ce que votre maman pense de vous ?
Britney Spears – One Kiss From You
Elle pense, comme toutes les mamans, que je ne lui donne pas assez de bisous, et que j’écoute de la musique de merde

24. Quel est votre plus sombre secret ?
Claude François – Le Lundi Au Soleil
Je l’avoue, quelquefois, aux tréfonds de mon stupre et de ma déchéance… j’écoute Claude François.

25. Quelle est la chanson emblème de votre ennemi mortel ?
Pen Of Chaos – Naheulbeuk, Épisode 14 : Dans Lequel On Chaussette, On Tabasse…
Finkielkraut, en fait, c'est carrément un marrant.

26. Quelle est votre personnalité ?
Manau – Panique Celtique
Je suis en réalité un wesh breton que tout le monde a un peu oublié

27. Quelle chanson jouera-t-on à votre mariage ?
Louise Attaque – J’t’emmène au Vent
Si c’est pas romantique… Ron va adorer.


Je ne refile pas spécialement ce questionnaire puisque je me le suis pris tout seul, alors bon. Mais si Blacky entre deux malades, Levia entre deux dessins ou Sinou entre deux glaces ont envie de s'y pencher, j'aimerais bien savoir ce que ça donne, surtout que je les ai jamais vues en remplir un seul.

Edit : Ah et au fait :


dimanche 29 juillet 2007

Bruits de Putes qui Trouvent et Pillent

No censure, No censure, No censure for you

Il a été tout récemment découvert qu'une blogueuse aux complexes dévorant ses neurones se plaît à dérober sans remords et sans discontinuer ses poèmes et prouesses à l'ensemble de la blogosphère.

Depuis quelque temps, l'odieuse superchérie s'amuse et se gargarise de sa réussite, s'affiche, fallacieuse, et se fausse face aux fans, se vautre déliquescemment dans sa gloire transparente, s'esbaudit - sans aucune censure, donc - dans ses six vergers innocemment et intégralement copicollés de-ci de-là.

Il se trouve que l'un des spoliés ébahis est notre Raph national (bon, pas de notre nation, mais l'idée y est), entre autres auteur du fort célèbre Bon Pour Ton Poil, co-auteur du blog de Dieu, initiateur d'un fantastique faux-rhum au moins aussi inutile que la plupart des autres, journaliste suisse à ses heures, et mon idole humoristicolinguistique.

Votre envoyé spécial sur les lieux est parvenu à interviewer Raph quelques secondes afin de nous donner son avis sur la malandrine. Avec une certaine réserve, le propriétaire des armes de nombreux meurtres par crises de rire a qualifié celle-ci de «connasse», «salope» et «putasse». Bien que l'intention demeure semblable, j'aurais, à sa place, plutôt employé « pouffiasse ».

La rédaction reste dépourvue de tout moyen d'embêtage geekesques tels que le hacking en douceur ou la dynamite par chronopost, et possède d'autre part assez peu de connexions avec les hauts lieux blogosphériques, mais tient infiniment à rappeler le talent dans l'humour et dans la plume de cet homme pourtant suisse (et chez qui votre envoyé spécial est accessoirement serial commentateur en chef).

Raph fut le premier à brillament démontrer qu'un blog, c’est une cyberporte de frigo, et de même, certaines mélodies à l'appui, à préciser que ce ne sont pas les encyclopédies qui se cultivent, mais les pommes pommes pommes. Ses innombrables trouvailles de virtuose lui valurent la renommée et les fidèles, mais ne le protégèrent pas du plagiat qui frappe tous les arts à notre époque, les valeurs se perdent au fil des générations, il y a des jeunes partout et où va le monde je vous le demande. (Quoique non, je ne vous le demande pas, ne répondez pas.) Visionnaire, il avait d'ailleurs déjà émis l'idée que la critique de la raison pure est aisée, mais l’arrêt de bus est quand même loin.

À l'occasion de ce tragique événement, et en guise de rituel purgatoire, je publie un sonnet régulier en alexandrins et acrostiche, rédigé il y a quelques mois à l'intention de Raph, lorsque celui-ci avait osé s'absenter près de quinze jours et poster à nouveau ensuite, comme si les presque trois cents commentaires le réclamant n'étaient qu'une amusante frivolité pour passer le temps. (Alors que pas du tout.)

Un sonnet d'amour, donc.


Bien des mages de l’art, enchanteurs de la langue,
Ont tenté d’imiter le charme de tes mots ;
Nul cependant n’atteint le ton de tes harangues
Pour lequel tant de fans t’envoient à l’échafaud !

On te lit en riant taper sur Indochine,
Une autre fois conter tes déboires de geek,
Ridiculisant Kyo, ou d’autres androgynes :
Tout ton blog est l’amant de nos zygomatiques.

O subite agonie ! O traîtrise soudaine !
N’as-tu, en nous laissant pendant ces deux semaines,
Pas culpabilisé, en te prélassant seul ?

O Raph il ne faut pas délaisser tes fidèles,
Ils ont besoin de toi face à Tokio Hotel ;
Le rire n’est pas tout, c’est aussi toi qu’ils veulent.


Longue vie à Bon Pour Ton Poil, et mort aux hérétiques.

EDIT de 11h37 : l'odieuse a autodétruit son blog dans la matinée (d'où le lien mort), et comme le dit Raph, s'en repart recommencer joyeusement ailleurs. Il n'empêche que l'action BPTPienne a temporairement pulvérisé l'hérétique.

vendredi 27 juillet 2007

24.06

Envie de publier un poème... Celui-ci est mon tout dernier, peut-être mon préféré

Et j'aime son alternance inattendue, qui bien que travaillée, s'est imposée plutôt que je ne l'ai pensée

Terminé en trois heures à peine, dans l'avion vers New York, avec en boucle l'album éponyme de Tracy Chapman, le corps et l'esprit suffocants du Toulousain


le 24 juin 2007

Caresse mes cheveux
Crève-moi les deux yeux
Prends-moi loin, perds-moi là
Reviens-moi, viens en moi
Je te laisse lâcher ma main
Mais lèche ou embrasse mes reins
Enlace-moi, empale-moi
Dévore-moi, ignore-moi
Marque-moi dans le cou
Arque-moi sous tes coups
Plonge, crie, hurle, brûle
Putain je t’appartiens
Je tremble tant quand tu m’encules
Je veux me branler mais tes mains
Placent les miennes sur ton dos
Pour lacérer veines et peau
Tu te tends je t’entends
Tu tentes de m’attendre
Viens profond, sois violent
Pourquoi es-tu si tendre
Possède-moi, décède-moi
Dessine mon soupir ; ma voix
S’accélère au son de tes hanches
Quand toutes mes barrières flanchent
Ta langue au souffle court
Avec fougue sillonne
Ton contact me parcourt
Mon corps meurt et frissonne
Je veux être tien tout entier
Profondément écartelé
Embrasées nos bouches s’écrasent
Brisant les cris, braises des phrases
Que tu ne pensais pas
Survenues sur tes lèvres
Que je n’entendrai pas
Mais venus dans ce rêve
Moi contre toi, hurlé tout haut
Et toi en moi, dernier sursaut
Moi crucifié, souriant un peu
A la fois rempli et couvert
Pénétré jusqu’aux yeux
Embués mais ouverts
Reste au fond, bouge encore
Ma peau fond sous ton corps
Je veux ta langue, encore, ici
Je suis parfaitement à toi
J’ai vu ton regard quand tu cries
Tu ne me l’enlèveras pas.

jeudi 26 juillet 2007

la fin du monde était hier

Le jour de la récente Apocalypse, peu après l’aube, j’ai traversé les places de la Ville Rose avec appréhension, vacillant sous le poids ensommeillé de mon empressement, mon chemin de croix encouragé par l’enthousiasme d’un soleil qui se promettait bientôt cuisant. J’ai fini par atteindre, presque sans égarements, une petite échoppe anglaise, pour y extorquer un Septième Testament – ne m’étant pas montré capable d’attendre quelques heures supplémentaires pour recevoir l’exemplaire que j’avais préalablement commandé.

Le temps de rentrer à perdre haleine dans les ruelles dangereusement désertes et de trouver de quoi nourrir le Toulousain peu matinal, je me suis affalé, j’ai pris mon dernier souffle de ce monde et j’ai ouvert le livre.

Je suis prêt à jurer sur toutes les Reliques Mortelles qu’à la seconde précise où j’ai posé les yeux sur la page de garde, là où la dédicace anagrammait la cicatrice en forme d’éclair, le ciel a tremblé, et un éclair, justement, a transpercé la pièce.

L’orage a duré toute la journée…

J’ai lu, concentré, plongé, mais avec le Toulousain si près de moi, disons que je ne pouvais m’empêcher d’émerger toutes les deux ou trois pages : la lecture m’a pris quatre jours ouvrables.

J’ai éclaté de rire presque exactement toutes les vingt-cinq pages, le livre est calibré comme un épisode de Friends. Les scènes de danger soudain et de repos anxieux sont également habilement distribuées, plus ou moins équivalentes… J’ai moi-même régulièrement alterné les « oooh trop bien » et les « JE LE SAVAIS ! ». J’ai pleuré pages 544 et 552, et presque page 512, mais pas page 596 parce que bon hein, faut pas déconner.

Finalement, j’ai achevé l’ultime phrase et ses trois mots ridicules mercredi, vers les six heures du matin, pour refermer la couverture à peu près en même temps que ma valise. Le dernier tome, mon séjour et mon enfance étaient finis ; les adieux furent simples, faibles.

Et il ne resta plus que le dos du volume, cette lune pleine et ronde illuminant la façade du château d’une pâleur bleutée, cette dernière nuit, froide et sans étoiles, noire et claire, et cette dernière étrange et chaleureuse lueur qui s’échappe de la porte béante du château, vers on ne sait quel futur ouvert à tous les vents…


mardi 17 juillet 2007

Goncourt déchantant

Ceci est la participation de l'emo de service au déjà célèbre concours de chatons organisé par mon blog préféré.


Plus emo tu meurs, chaton du jour, Harry Potter.
A ses côtés, Draco Malfoy, son copain (si si), chaton aussi. Le tout en pâte Fimo© au four et tout.

C'est-y pas cromeugnooooon ?



lundi 16 juillet 2007

How To Be Emo (part 1)

En tant qu'overemo plus ou moins malgré moi, je me dois de guider les jeunes en manque de style et les vieux en manque de repères, ou le contraire, sur la voie de l'emotitude. Voici donc une petite liste de recommandations essentielles pour appartenir à cette large communauté récente, réfléchie, très utile et aux revendications claires.
La dernière image provient de cet article génial,
les autres d'un peu partout


Être emo, c’est peindre en noir ses ongles manucurés tout en fredonnant Aqua,
c’est se suicider au Doliprane,
c’est porter des t-shirts badigeonnés de « FUCK CAPITALISM » à cent quarante-neuf euros,
c’est trois heures de coiffage maquillage pour ressembler à une rock star déchue en O.D.,
c’est parler sans cesse de la souffrance mais lutter contre celle des petits animaux,
c’est s’assortir tout entier aux Converse noires, pour être aussi différent que des milliers d’autres gens,
c’est aduler deux ou trois groupes aux noms dignes d’une chanson de Panic! At The Disco,
c’est savoir réciter quelques Walt Disney et se prendre pour Tim Burton,
c’est se battre pour les droits de n’importe qui sauf les laids,
c’est la rébellion par attaques de régulières trépanations capillaires,
c’est adhérer à cent mille codes pour devenir non-conformiste,
c’est s’asseoir dans le recoin le plus sombre et lugubre du Burger King,
c’est commander une salade végétarienne au même Burger King,
c’est prendre l’absence de sourire de la vendeuse dudit Burger King comme une attaque personnelle,
c’est inventer, outre un domaine où l’amour sera roi, une vingtaine de langages pour enfin n’être compris par personne et justifier l’achat d’antiques lames de rasoir,
c’est se croire dans un manga dès qu’on en a la coupe de cheveux,
c’est pousser l’androgynie jusqu’à prôner voire feindre la bisexualité,
c’est pousser l’anorexie jusqu’à porter les pantalons les plus stérilisants du monde,
c'est se demander ce que c'est d'être emo,
c’est n’avoir qu’un oeil, ou bien quatre,
c’est trouver des sens cachés à Harry Potter,
c'est citer Oscar Wilde à partir des Frères Scott,
c’est traduire Chateaubriand en sms…

Être emo, c’est aimer les habits aux messages profonds :

Être emo, c’est afficher une curieuse préférence pour les artistes qui s’appellent Jeff :

Être emo, c’est savoir apprécier les slogans philosophiques et les images fortes :

Attention, être emo peut également entraîner des effets secondaires notoirement dévastateurs :

samedi 14 juillet 2007

"...SEPT JOURS..."

Plus que sept jours avant
la fin d'une ère
la fin d'un univers
la fin d'une légende
la fin de mon enfance
la fin d'un mythe
la fin d'un mytho
la fin de Harry Potter.

En attendant je passe le week-end dans ce trou perdu familial qu'est Le Touquet, esquivant par là même et sans le faire exprès les grandes chaleurs que j'avais tant attendues.
Je me suis consolé hier soir en chateaubriant allègrement, à pied dans la forêt, la nuit à peine tombée, l'ouïe écrabouillée par Roulette, Boom! et Question!, quelques-unes des meilleures chansons de System ; et sur cette bande-son écartelante, mon esprit vagabondait vers un rêVVyé dans mes règles de l'art, j'avais la prestance et la puissance d'un épisode de Heroes tourné dans le Marais avec les effets spéciaux de la Warner Bros., j'inondais d'amour et de sang à tour de bras et d'épée des visages connus et vagues, je tranchais les coeurs et les trachées et je me montrais encore immortellement dangereux.

Un autre élan passionnel et fusionnel envers mon iPod.
Dans sept jours, mon enfance sera terminée, mais il restera la musique.


Ah oui, et juste histoire d'avoir la classe, à chaque épisode de Heroes achevé, je lis le chant correspondant dans l'Enfer de la Divine Comédie. C'est gratuit, c'est idiot, c'est classe, j'adore.

Edit : petite précision, à la demande générale de l'ensemble de mes fans (un ensemble très unifié d'ailleurs) : le "chant correspondant", ça veut juste dire le chant qui a le même numéro que l'épisode. Je ne suis pas tout à fait persuadé que les scénaristes s'inspirent de Dante...
...quoique, c'est blogable.

vendredi 13 juillet 2007

Vendredi 13, minuit et 130 minutes, c'est-à-dire bientôt deux heures treize, je viens de finir le treizième épisode de Heroes et je me demande bien pourquoi l'emo de la Japan Expo vient de me revenir aussi violemment dans la tête, il n'était pas très beau même s'il avait beaucoup de style, et des lèvres tellement douces, pourquoi j'ai autant envie de l'embrasser ?
C'est peut-être juste parce qu'il est brun ?

jeudi 12 juillet 2007

Dynamite Explosion Once Again


Alors que j'atteignais le dixième Heroes à la suite hier soir, alors que New York approchait de l'explosion, une autre explosion a eu lieu un peu plus loin : c'était finalement The Great Clash que tout le monde pressentait ; et un de mes plus anciens amis, qui n'était déjà plus vraiment mon ami, est parti.

I Killed The Prom Queen - Say Goodbye
"say goodbye, close your eyes for the last time"

mercredi 11 juillet 2007

7/7/7 et des poussières


L'Arc-en-Ciel - Vivid Colors
parce que je voulais Seven Wonders des Fleetwood Mac
mais faute de savoir manier radioblog restons dans l'ambiance nipponne


Il y a soixante-dix heures et disons sept minutes (même si l'horloge de Blogspot persiste à afficher 15h59) s’est achevée la Japan Expo 2007, et avec elle le week-end du 7/7/7. Mystique chiffre de Nana et porte-bonheur s’il en est, puisque même si l’ambiance n’était pas toujours à l’éclate totale (à part celle des nerfs), l’association Orin est à présent vraiment renflouée (le chiffre d’affaires avoisinant la date).
Yaoïstes, Potterfans, curieux et autres pigeons de toutes envergures, merci.

Une Japan Expo tout aussi consumériste que les précédentes, mais je n’ai cédé cette fois qu’à la tentation de collection d’images inutiles mais sublimes, parce que détenir un septième de stand confère rapidement beaucoup de recul et d’indulgence envers les moutons. C’était donc avec détachement et amusement que je parcourais des yeux les files d’attentes et les filles cosplayées – même si les adorables Pokémon géants, le craquant L parfait et les majestueux transsexuels gothiques attiraient particulièrement les flashs des appareils et des étoiles dans mon regard.

Il se passe des tas de choses ces temps-ci, des rencontres, des changements d’attitude, des changements de regard, des bouleversements de programme à n’en plus finir, je ne contrôle plus grand-chose et je n’en ai pas envie : la dernière fois que j’ai tenté de contrôler un peu ce déroulement intempestif d’événements imprévus mais pas indésirés, je me suis pris dans la gueule un échec d’ego de niveau 7, en perdant peut-être l’ultime bataille de manipulation psychosexuelle avec l’Aristo, et j’ai passé une nuit à pleurer au whisky tequila.

Nuit pendant laquelle j’ai reçu entre autres ce texto du Toulousain : «[…] J’ai tellement envie de laisser les choses se faire en ce moment/ Bien sûr c’est impossible… […]». Moi je veux que les choses se fassent, je ne veux pas me prendre en main, déjà parce que ça voudrait dire que j’arrêterais toute vie pour préparer ma khâgne, ce qui se révèle vite moyen ragoûtant comme affaire…
Contre l’Aristo j’ai contrôlé mes envies immédiates en croyant gagner un plus grand combat, et j’en ai perdu un plus grand encore…
Samedi je devais tout organiser, et finalement beaucoup ont dormi à cinq par canapé…
Je pense beaucoup à moi (que ce soit moi et moi ou moi par rapport aux autres) et ça me réussit souvent pas mal ; mais pour prévoir avec les autres, je suis complètement nul.

D’ailleurs je veux voir je veux revoir le Toulousain, là aussi il faut faire des choix, et puis depuis ma défaite contre l’Aristo (qui ne m’a rétrospectivement pas tant touché que ça, contrairement à ce que font penser ses nombreuses occurrences dans cet article), il faut que je gère moi-même l’arrivée d’un autre 7, le Septième Tome.

Et vendredi je n’ai pas vu B., non plus, mais là il n’y avait de toute façon aucun choix. B. est la seule personne dont je ne comprends ni ne contrôle rien, dont je n’ai eu et n’aurai que des avant-goûts, c’est pour ça qu’il m’intrigue et m’importe et m’insupporte et m’exaspère et m’excite. Il est complètement fou, je crois.

Je vais quand même sortir m’acheter à manger, un jour, les frigos sont aussi vides que... sont très vides, et avec les rations américaines puis les fêtes yaoïstes je suis plus très habitué au jeûne quotidien moi.

jeudi 5 juillet 2007

It's the first day of the rest of my life


Timo Maas [ft] Brian Molko - First Day [Club Mix]
qualité médiocre mais je comprends rien à radioblog

Après une année passée à étudier les reliefs de Géricourt-sur-Marne et différencier les terrains de Villehâton-les-Chattel, apprendre l'organisation régionale ougandaise et résumer le néo-pacifisme de la droite entre 1935 et 1938 (ce n’est même pas une blague), je me suis juré, dès que j'en aurais l'occasion, de me créer un blog pour pouvoir raconter n'importe quoi entre deux dissertations comparées. Ce qui est autant une sauvegarde pour ma relative santé psychomentale qu'un geste fraternel de protection des cahiers à spirales.

Résultat, plus d'un mois après la fin des concours, je m'oblige à commencer par quelque chose, parce que mon blog papier sature de virgules et esquive les majuscules.

Ne vous méprenez pas, lecteurs absents, ce n’est pas tout à fait à cause de Christine Bravo que j’ouvre ce blog, ni même à cause du Suisse lui-même, mais plutôt dans la suite logique de mon égocentrisme dévorant que mâtinent quelques touches de nerd way of life. J'aime parler de moi, et de temps en temps je m'aime aimer en parler, aussi dans un élan d'amour de moi-même bien vite éteint par un miroir me prend-il l'envie de faire partager mes dires reluisants au monde qui me connaîtra un jour.

Ce blog sera donc à vocation tout à fait automasturbatoire, je préviens et j’assume - c’est de toute façon un de mes loisirs les plus prenants - ; le tout, et vous m'en voyez presque contrit, dans le style indigestement post-proustien que je persiste à affectionner.

Je ne saurais trop vous conseiller, madame, monsieur, de laché vo commz.