Parce que ç'aurait été impossible en prose.
Poème que je prévoyais depuis quelque temps, et qui m'a pris, contrairement à ce que je pensais, un temps fou à écrire (sauf le Six, mais faut pas lui dire). Quintessence bloguistique puisque de moi, à moi, pour moi, soit fort abscons s'il en est, pis que mallarméen en somme et fort peu autotélique, même si l'ineffable est assez devinable.
Sonnet sans images
À moi-même ou plus tard
Un. D'or, repris, perdu, rangé, nu essaimé,
Mais d'or d'étain qui dort, éclat des coups calmés.
Deux. Ionique écroulé de cime en boucles lâches,
De noir en loin, s'évoque, et, distrait, les attache.
Trois. S'envole et la voix, des clameurs l'estuaire,
Élance une morsure aux accents fauve clair.
Quatre. Instar des sommets à l'égérie, désiste
Le mellifluent vrai des langueurs trismégistes.
Cinq. Ivresse buvant le long sang des velours,
Muscadin dédiant ses jeux aux premiers jours.
Six. Diffusément clos, d'amples cercles gravitent
Déversés à l'envers des glaces qui s'imitent.
Sept. Surface du haut feu figé froid feu blanc,
Frégate déjà pour qui se penche au versant.
Ta seule Étoile est morte ? Eh bien, trouves-en d'autres.
Je constelle mon luth plus que le ciel n'en porte ;
Savoir faire briller les coeurs que l'on m'apporte,
C'est vous scintiller miens alors que je suis vôtre.