lundi 26 janvier 2009

une fois pour toutes ? EL DESEADO


Après, après, après

Après l'anacyclique syllabique de Perec, le X+7 bien moisi et le X+1 pas beaucoup mieux de Queneau, les mumuses des Oulipiens en général et un tas d'autres versions bordéliques ; après Hadrien félicité par les poètes vivants ; en vérité, c'est bien mon tour : il me faut exorciser, conjurer en convoquant, puisque je ne sais pas ignorer ce qu'on dit héritage. Je souscris, je souscris.

(L'original, pour rappel)

EL DESEADO

Je suis l'Adolescent, - le Coeur, - l'À-Consommer,
Le Prince qui dégaine une Tour alanguie :
Ma seule étreinte est forte, - et mon but avoué
Porte le sceau des Soirs où l'âme est endormie.

Dans l'ennui du Troupeau, Toi qui m'as désigné,
Rends-moi ta peau si lisse où ma lèvre pâlie
Effleure, épuise, étend ; ce qu'on veut avaler
Se réveille et se cambre et la peau s'est salie.

Suis-je à vous ou fait pute ?... Excitant ou mignon ?
J'affronte un jour encor le brasier de l'Arène ;
J'arrive alors qu'approche en nage mon Aubaine...

Et j'ai de cent vingt coeurs inversé la raison :
Enculant tour à tour sur ma Bite courbée
Les rougissants Gamins et leur prison lactée.


dimanche 4 janvier 2009

Sorti sans iPod

Sorti sans iPod

Imitation des mièvreries

Certain jour, appelé par un autre unisson,
J'ai vu des sons connus attiser l'héritage
Qu'ont laissé l'imposé, le réel, de cet âge
Où l'on évoluait sans une bande-son ;

Et sorti sans iPod où la ville m'engage,
Du silence l'étau s'affalait en rayons :
Cherchant en chaque affront l'écho d'un carillon,
J'ai vu tout éclairé sans recherche d'images.

Mais je ne revis pas l'imprévu des sillons,
Car je trouvais - savais - la fin d'une chanson
Réfutant le curieux de mon pélerinage :

Peu d'attente est permise aux jours des écouteurs
- Surtout sans composer ! - Le cri de l'intérieur
Compose à l'être seul un bruit de coquillage.








C'est pas vrai, hein, je sors jamais sans mon iPod. C'était juste pour l'exercice renaissant, tout ça.